ROUTE VERS LA MEMOIRE : VERDUN
Les 17 18 et 19 MAI 2007
par Jean-Yves SARDELLA
« Le temps accomplit son œuvre, sur le chaos, l’herbe repousse… »
Cette année 2007 les Amis de Montmélian et de ses Environs vont se souvenir sur les lieux d’un épisode historique : Verdun. Cinquante six participants de 19 à 83 ans, dont 13 francignerains sont présents.
N.B. : Les images miniatures sont cliquables pour être agrandies
Sous la pluie battante, ce jeudi 17 mai, le car prend la route. Tout au long de ce voyage, Edith et Jean-Yves Sardella, ainsi que le Président Maurice Clément se relayent pour présenter les différentes étapes du voyage et évoquer l’histoire.
Au premier arrêt obligatoire du chauffeur, ce qui n’est pas pour nous déplaire, c’est aussi le moment du traditionnel et copieux casse-croûte offert par l’association, et préparé par Françoise Mano. Certains en profitent pour nous faire déguster des friandises préparées pour l’occasion.
Colombey-les-Deux-Eglises
Première « escale » à Colombey-les-Deux-Eglises, havre de l’un de nos plus illustres hommes d’Etat : le général De Gaulle. Sous une pluie fine de circonstance, nous nous rendons dans le petit cimetière de Colombey vers le lieu de repos du général et de sa famille.
La Boisserie
Après l’agréable déjeuner dans une auberge du village, une visite guidée à La Boisserie s’impose.
La bâtisse, construite vers 1810, a appartenu à la fin du XIXème siècle, à monsieur Henri Descaves, architecte, héritier des brasseurs de Colombey. A l’origine c’était la Brasserie. Le colonel De Gaulle signe l’acte de vente le 9 juin 1934 (en viager).
VERDUN, L’Histoire
Aujourd’hui, tout semble avoir été dit sur la bataille de Verdun. Et pourtant l’historien est frappé par tout ce que les recherches actuelles apportent et apporteront d’éclairages importants, non seulement sur la portée de la bataille, mais sur les combats eux-mêmes.
A Bar-le-Duc, nous abordons la Voie Sacrée jalonnée de bornes coiffées d’un casque, où à partir d’avril 1916, durant la bataille, hommes et matériels étaient quotidiennement acheminés à Verdun.
Puissent-elles rappeler aux touristes qui font ce pèlerinage ce qu’elles représentent.
Arrivée à Verdun
Une confortable auberge nous accueille. Après l’installation de chacun, le dîner est très convivial. Le lendemain promettant d’être très dense, nous prenons sagement le chemin de nos chambres.
Le matin, nous sommes tous à l’heure fin prêts pour cette journée. A l’Office du Tourisme de Verdun, nous rencontrons Martine, notre guide-conférencier et découvrons en elle une réelle compétence pour présenter les évènements. Direction rive gauche de la Meuse vers ces prés verdoyants et bois touffus, anciens champs de bataille témoins des terribles combats.
D’abord le LE MORT-HOMME et la côte 304
Le Mort-Homme (déformation du toponyme « mort-orme », un arbre touché par la foudre dans les temps anciens).
Ce sont deux buttes jumelles cotes 265 et 285 (l’une perdit douze mètres durant la bataille). Ce lieu constituait, avec la côte 304, les positions les plus disputées de la rive gauche de la Meuse.
Deux monuments sont érigés sur cette célèbre crête. L’un d’eux, dit « le squelette » (voir photo) a été construit par l’amicale des Anciens de la 69ème D.I., (statuaire Froment-Meurice). On peut lire gravé sur le socle :
ILS N’ONT PAS PASSE |
En dessous
QUI QUE TU SOIS FRANÇAIS QUI PASSE ARRETE-TOI ET SALUE DONNE UN PEU DE TON CŒUR A CEUX QUI SONT MORTS POUR TOI |
ROMAGNE-sous-MONTFAUCON
Mémorial américain
Son cimetière, où reposent 14 246 soldats, est l’un des plus vaste d’Europe.
La Lorraine n’a pas oublié, même s’ils ont parfois surpris, les Sammies, ces soldats qui semblaient venir d’un autre monde.

DOUAUMONT
Après un déjeuner régénérateur, l’après-midi, nous nous rendons sur la rive droite au fort de Douaumont où le 26 février, ce fort, pilier angulaire de la ligne principale des fortifications de Verdun, était cueilli sans combat par les Allemands. En octobre et novembre 1916, les troupes du général Nivelle reprenaient définitivement les forts de Douaumont et de Vaux.
Nous descendons dans les galeries où vécurent tant de soldats (Français et Allemands) dans les pires conditions. On y découvre des sépultures à même les murs, édifiées en mémoire de ceux qui furent ensevelis sur place sous les terribles bombardements.
L’Ossuaire de Douaumont, édifié de 1920 à 1932, à l’initiative de Monseigneur Ginisty, évêque de Verdun.
Les restes d’environ 130 000 hommes y reposent.
Arrêt à la tranchée des baïonnettes. Au-delà du légendaire, il est certain que la version des hommes du 137ème R.I. ensevelis debout est peu vraisemblable. Ce ne furent que sépultures improvisée marquées par les seules choses concevables en ces lieux : des baïonnettes et des morceaux de fusils.
Sur la route du retour, pour nous changer les idées, nous allons visiter la fabrique de dragées Braquier dont Verdun est la capitale. Un peu de douceurs nous réconforta.
Le dernier jour, avant d’aborder la citadelle souterraine de Verdun, nous visitons le Musée de la Princerie où l’on découvre l’histoire de la ville.
La citadelle
Pendant la Grande Guerre, les galeries souterraines constitueront la principale base logistique au abords du front. C’est en ces lieux que sera désigné le Soldat Inconnu, qui repose aujourd’hui sous l’Arc de Triomphe, à Paris.
Clic ! Canon de 75 Modèle 1897 Le canon de 75 Modèle 1897, est une
pièce d'artillerie de campagne de l'armée française,
qui est l'un des canons les plus célèbres de tous les
temps. D'une conception révolutionnaire pour son époque,
il regroupe, en effet, tous les derniers
perfectionnements intervenus dans l'artillerie à la fin
du xixe siècle, à savoir : l'utilisation de la poudre
sans fumée, de la munition encartouchée, de l'obus
fusant, d'un chargement par la culasse selon le procédé
Nordenfelt, et d'un frein de recul hydropneumatique.
Cette synthèse, en éliminant les dépointages lors des
tirs, rendait enfin possible un vieux rêve des
artilleurs, le tir rapide. C'est grâce à ses
caractéristiques qu'il fut surnommé le « canon roi ».
http://fr.wikipedia.org/wiki/Canon_de_75_mm_mod%C3%A8le_1897
«Quand on revient de Verdun, on se sent tout autre devant tant de sacrifices et de souffrances…» commentait Edith.
Il est à noter qu’il faudra près de cinq cents ans pour que cette terre soit assainie de toute la mitraille ensevelie.
Régulièrement, les engins qui criblent encore ces lieux font encore des victimes.
Un détour intempestif, dû à des travaux, nous permis de faire une halte à Donrémi et de saluer Jeanne d’Arc en sa basilique.
Le chemin du retour sera agrémenté de musiques et chansons de cette époque lointaine mais encore si proche car ce voyage nous fit entrer pour quelques heures dans l’antichambre du temps.
Nous n’avons pas manqué de nous souvenirs de nos poilus savoyards et en particulier de ceux du canton de Montmélian partis un matin … Certains sont revenus, d’autres …
Merci à Pascal notre sympathique chauffeur qui ne se départit jamais de son sourire et de sa bonne humeur.
Il fit preuve des moindres attentions et fut à l’écoute de chacun.
Merci à tous les participants pour leur bonne humeur, leur participation quant à l’ambiance générale et surtout pour l’écoute dont ils firent preuve tout au long de ces journées chargées d’intenses émotions.
Rendez-vous est pris pour un prochain voyage en 2008, le thème serait déjà à l’étude ?
Sources : Archives privées - Historiens et Géographes N° 311 Oct. 1986 MM - Jean Peyrot - VERDUN – Arthur CONTE- Ce jour la, 24 OCTOBRE 1916 -
(Voir et comprendre Verdun)
On peut découvrir l’ intégralité du texte dans le bulletin de DECEMBRE 2007
des « AMIS de MONTMELIAN et de ses environs »
FIN page créée le 12 Octobre 2007 MAJ 24 Mai 2015 (Mobile Friendly)
L'association des "Amis de Montmélian et de ses Environs" a pour but de regrouper les personnes intéressées par la Commune de Montmélian et de ses environs en ce qui concerne le terroir, les habitants et les habitations, le paysage, les sites naturels et archéologiques et monuments et en général l'histoire et tous les problèmes d'environnement dans le présent et dans l'avenir.
Elle se propose de contribuer à conserver, mettre en valeur et développer tout ce qui est susceptible d'accroître à Montmélian la qualité de la vie sous toutes ses formes, d'aider au culturel et en général de permettre au pays de tenir son rang conformément à sa situation et à sa disposition, à l'exclusion de toutes discussions politique ou religieuse.